Le 15 mai 1768, le second traité de Versailles est signé entre Gênes et Choiseul, ministre de Louis XV, donnant à la France le droit d’investir la Corse.

La réponse des « naziunali corsi » partisans du Général Pascal Paoli, est une mobilisation d’environ  20 000 hommes contre les 30 000 français du Marquis de Chauvelin. Les combats commencent le 30 juillet 1768 et après plusieurs affrontements, les français subissent de lourdes pertes. On confie donc au Comte De Vaux qui connait la Corse, de nouvelles troupes et un armement moderne.

Le 3 mai 1769 commence la bataille de Ponte Novu qui s’achèvera le 8 par la défaite des troupes paolistes. Des affrontements terribles ont lieu dans toute la région. Les corses se battent héroïquement à un contre dix.

Ce document retrace point par point tout le déroulement des combats. On y cite le témoignage poignant d’un corse, le Lieutenant Gian Maria Locardi d’Ortiporiu, survivant gravement blessé, ainsi que celui de Voltaire qui dira de cette bataille sanglante et désespérée : « L’arme principale des corses était leur courage. Ce courage fut si grand que dans un de ces combats, vers une rivière nommée Golo, ils firent un rempart de leurs morts, pour avoir le temps de recharger derrière eux, avant de faire une retraite nécessaire. Leurs blessés se mêlèrent aux morts pour affermir ce rempart. On trouve de la valeur partout, mais on ne voit de telles actions que chez les peuples libres. »