Les maisons fortifiées ou maisons fortes de Corse, sont les témoins de l’histoire de l’occupation génoise. Les gênois obligent seigneurs et gentilshommes à quitter leurs châteaux pour y résider. Ainsi, au coeur des villages et des populations, ils seront plus faciles à contrôler. L’instance politique toute puissante de cette époque, est l’Office de Saint-Georges.

Ces maisons ont toutes la même architecture : de facture carrée, à deux ou trois étages, équipées de meurtrières « archere » et de mâchicoulis « piombatoghji« , elles sont situées en hauteur, servent de poste d’observation, d’habitation et de défense. Elles sont souvent flanquées d’une petite chapelle.

En 1553 les Gênois comptent plus de 550 maisons fortes dans toute la Corse avant de décider leur destruction.  A partir de 1564, une époque troublée par les conflits entre troupes de Sampieru Corsu et gênois, engendre  des dégâts et la disparition de nombreuses maisons fortes.

Elles seront reconstruites moyennant l’engagement des seigneurs à ne jamais combattre la Sérénissime.

Au cours des 17e et 18e siècles, elle seront occupées par des édiles locaux ou des « sgio »qui les utiliseront comme outil politique et financier.